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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 10:24

images--2--copie-9.jpgOn construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n'y sont pas enfermés qu'ils ont encore la raison.
                                                                                         
Montaigne



Après avoir quitté l'homme qui partageait sa vie, Alice disparait sur une route de la Sarthe. Yohann, jeune journaliste ambitieux, saisit l'opportunité de se forger un nom. Il se lance dans l'enquête.
Ses investigations ne lui laisseront aucun répit et le mèneront à une découverte surprenante. Lui-même ne sera pas épargné par cette affaire : que s'est il passé, au bord de ce lac, lorsqu'il était enfant ?



Il arrive un moment où nous vivons dans la terreur des monstres que nous créons...




Y a du Chabrol là dedans ! Dans le traitement du récit et de son environnement. Comme le dénonçais dans chacun de ses films le grand Claude, l'hypocrisie de la bourgeoisie, le mutisme de la populace qui sait des choses mais des choses dont on ne parle pas.
Dans ce milieu là, on peut faire subir les pires horreurs à un enfant sans que personne ne s'en émeuve, tant qu'on est un notable, on peut même se permettre le luxe de tuer pour assouvir ses fantasmes.

Sandra Martineau nous emmène dans une course à la verité avec en paralelle une course pour tenter de sauver la énième disparue.
Le lecteur n'a absolument pas le temps de se poser alors que parfois il aurait bien besoin de souffler un peu pour se preparer à la nouvelle decouverte.
Les quelques 100 dernières pages sont manichéennes à souhait. Le personnage principal ne sait pas, mais le lecteur lui, commence à savoir, on pourrait se projeter dans l'histoire pour courir derriere lui, mais en ce qui me concerne, non. Je ne l'aime pas et je n'éprouve pas l'envie de le sauver.
D'ailleurs de mon point de vue aucun des personnages n'est aimable, à part sans doute Florence et son funeste sort. Je me suis retrouvé dans un monde ambigü pendant ma lecture, envie de sauver personne mais scotché au récit.

L'écriture est fluide, la construction parfaite pour imposer ce rythme.

Comme quoi on peut faire un très bon roman noir avec des personnages detestables, et comme quoi le lecteur que je suis adore me vautrer dans l'ambigüité.
Y a pas de mal à se faire du mal...

Sandra Martineau est nominée pour le prix Dora-suarez-leblog qui se tiendra le 22 mars à Villeurbanne.

 

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